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Qui mieux qu'un maire peut gérer la Région ?

de Weerdt Blanche Par Le 19/01/2014 0

Le gouvernement souhaite avec raison réformer les structures de l'Etat, notamment en modifiant les limites géographiques des Régions, en remplaçant les Conseils Généraux par des Conseillers Territoriaux et en créant des Métropoles.

Sauf que ….

Les mégapoles, où les élus locaux sont loin moralement et physiquement de leurs habitants, créent un rejet du citoyen de la vie politique de sa cité. La politique devenue trop mondialiste, fait peur aux Français qui s'en désintéresse ou la rejette. Les directives de Bruxelles par exemple, sont mal comprises parce que venant de trop loin, rédigées par des politiciens qui ne sont pas des hommes ou des femmes connaissant leurs problèmes spécifiques. Ceux-ci sont pour eux des inconnus et reconnus pour tels. C’est dans la proximité de son lieu d’habitation, de travail, que l'individu trouve ses repères. Il connaît son maire, mais ignore le plus souvent le nom se son député et encore plus celui de son député européen. Les maires sont donc les responsables les plus proches vers qui les citoyens se tournent pour mieux vivre dans leur ville ou leur village. A ce niveau, les maires ont une importance primordiale ainsi que la Région dans laquelle se reconnaissent les us et coutumes et auxquelles les habitants sont fortement attachés.

La nouvelle carte des quartiers prioritaires de la politique de la ville nous montre un nouveau visage de la France.  Plus de 700 communes, de 1300 quartiers où plus de la moitié des habitants vivent avec moins de 11.250 euros par an (soit près de 940 euros par mois) . Pour remédier à cet état, ne faudrait-il pas qu'il y ait des élus de terrain qui se parlent et qui gèrent ensemble? Qui mieux que les maires pour assurer la solidarité territoriale?

Alors, pourquoi ne pas permettre aux maires de gérer leur région ? Sans passer par les intercommunalités, les métropoles, les départements, etc.... millefeuilles rajoutés et qui gênent les maires dans la gestion de leur commune. Imaginons que l'on supprime tous ces rouages administratifs, tout en gardant les limites géographiques des départements (notamment pour les logiciels informatiques des états civils, de la sécurité sociale etc.... qui font références aux départements), que l'on ne garde que les communes dans leurs limites actuelles ainsi que les régions. Imaginons qu'après avoir été élus par leurs administrés les maires se réunissent pour élire parmi eux, ceux qui les représenteront au Conseil Régional et l'administreront. Car qui mieux que les maires peuvent gérer leur région ? Ils sont directement concernés au niveau de leur commune par la formation et l'apprentissage, les transports, l'aménagement du territoire, la gestion des déchets, etc... bref, tout ce que gèrent Conseils Régional et Général. C'est à partir de la région que les maires pourront plus facilement développer leur commune. De plus, qui mieux que les maires sont au plus près de leurs administrés pour gérer le social, action qui revenait au département.

A la région de développer le commerce, l’industrie, les services, le social, à éviter le regroupement des mégapoles, mais à les gérer comme telles. C’est aux maires, à innover, à l’instar de la région picarde, qui face au manque de médecins dans les campagnes, a pris en charge leurs études moyennant un contrat prévoyant un certain nombre d’années d’exercice dans des zones désertifiées. Les maires ont un autre avantage sur l’état. Ce qu’ils décident, ils peuvent le faire appliquer rapidement. Construire une crèche, aider un sans logis etc.. Ensemble, ils pourraient régler plus facilement les problèmes des communes. Encore faut-il leur en donner les moyens.

Plus de trente six mille communes c’est trop, disent beaucoup de personnes, et pourtant la qualité de vie de notre pays tient surtout au fait qu’il y a peu de grandes villes et beaucoup de petites communes. Nous avons l’immense chance d’être un pays où les très grandes villes sont rares. Profitons-en pour permettre aux élus d’être proches de leurs électeurs.

C'est dans cette optique que les maires, devraient gérer non seulement leur commune mais aussi leur région, dont ils ont une connaissance approfondie des problèmes. Le maire est le seul élu qui pourrait cumuler deux mandats, ceux de maire et de conseiller régional. Et par la même occasion, il faudrait en profiter pour revoir le statut de la fonction afin que tous les maires qui ont une responsabilité civile et pénale aient les mêmes émoluments.

Cerise sur le gâteau pour le contribuable, une économie* de deux élections (régionale et cantonale) soit :

« Le coût des élections régionales des 14 et 21 mars 2010 s’est élevé à 136 millions d’euro, soit environ 4 euro par électeur inscrit et 7 euro par suffrage exprimé.

Le coût de la mise sous pli et l’envoi des listes est estimé à 80 millions d’euro.

Le remboursement de 50 % des frais de campagne aux candidats qui ont au moins 5 % des votes du premier tour a coûté environ 35 millions d’euro.

Les indemnités aux fonctionnaires assurant les opérations de vote ont coûté 20 millions d’euro.

En 2007, les élections législatives ont coûté 146 millions d’euro et les élections cantonales de 2008 ont coûté 72 millions (pour la moitié des cantons).

Le référendum européen de 2005 a coûté 123 millions d’euro et l’élection présidentielle a coûté 207 millions d’euro en 2007. »

* Référence: http://www.observatoiredessubventions.com/2011/cout-des-elections-regionales/

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