Plusieurs questions se posent au sujet de la protection de la santé, mais aussi sur la manière d’être soigné.
Les progrès dus à la technique et à la science nous permettent de vivre plus longtemps et en meilleure santé. Quoiqu’on puisse se poser la question si nous sommes vraiment en meilleure santé lorsqu’on regarde les statistiques sur le nombre d’antidépresseurs pris par nos concitoyens. Et personnellement, mais ici ce n’est qu’une opinion personnelle, je pense qu'en plus le stress négatif favorise l’obésité.
Psychologues et psychiatres n’ont autant travaillé, chacun dans leur spécialité, parce nous n’avons plus d’oreille attentive concernant notre corps et notre santé.
On a déshumanisé la médecine avec des traitements de plus en plus lourds, que le corps médical applique de peur de se retrouver au pénal ou au civil pour faute professionnelle. Mais il ne faut pas rejeter toute la faute sur les professionnels de santé. C’est aussi la plupart du temps le désir du patient qui ne comprends pas pourquoi il n’est pas bien, sans être vraiment malade : fatigue chronique, insomnie, maux de tête…. le généraliste et encore moins le spécialiste n’ont le temps de discuter et de rechercher avec lui les raisons parce qu’une dizaine de personnes attendent leur tour. Pour compenser ce manque de temps, le médecin acquiescera à la demande du visiteur qui a peur de ne n'être pas bien soigné s’il a trop de peu de médicaments, abreuvé qu’il est par la vulgarisation de la médecine dans les revues.
Il faut, pour aller à l’encontre de cette fuite en avant vers la médicalisation à outrance une prise de conscience de tous. Des médecins pour commencer, afin qu’ils prennent le temps, non seulement de la visite médicale, mais aussi de la parole.
Un entretien médicalisé plutôt que le terme de visite devrait durer entre 40 et 60 minutes, tout comme un massage. C’est un massage moral, qui ne peut que faire le plus grand bien au patient, le plus souvent en détresse, car il ne sent pas bien et ne sait pas pourquoi. Il va voir son médecin parce qu'il a confiance dans l'homme ou la femme de l'art, c'est donc à lui de le réconforter.
La santé des populations est un objectif mondial. Certaines maladies transmissibles, tels le sida, la grippe, la tuberculose, les MST, et bien d’autres continuent à ravager la planète. Elles coûtent chères à la collectivité. La prévention est un choix politique non négligeable, ainsi que la recherche. C’est dans le temps de parole entre soignant et patient que se fait la prévention. Action non négligeable pour notre bien être, notre santé et les finances de notre Sécurité Sociale, même si le prix de la consultation augmente.