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Projet de société

 PROJET POUR UNE SOCIETE MODERNE ET SOLIDAIRE A DEVELOPPEMENT DURABLE

Le Gouvernement, les médias nous parlent de dette, de crise, d’environnement, de pouvoir d’achat, de croissance économique, mais ne manque-t-il pas quelque chose d’essentiel dans cette énumération à la Prévert ? N’avons-nous pas oublié l’Homme, en tant qu’individu pensant, non en tant que pion sur l’échiquier mondial, présentant un potentiel mesurable de main d’œuvre et d’intelligence ?

Si on peut mettre en formules mathématiques le potentiel créatif des humains, on ne peut mettre en équation les sentiments et les désirs. Notre réalité de l’instant présent a d’autres besoins que celui de l’argent. Même et surtout si l’argent est nécessaire, notre présent doit, avant tout, être une idée de notre devenir. Comment le souhaitons-nous ? Quels sont nos besoins, nos rêves ? Replié sur nous-même ou plus ouvert sur le monde ? Anticipant un manque de ressources, souhaitant laisser à nos enfants une planète préservée ou « après nous le déluge » ? L’économie politique et le « pouvoir d’acheter » contenu dans le porte-monnaie du consommateur ne peuvent se passer d’une pensée humaniste pour notre futur. On ne peut se contenter de la croissance économique.

Pour presque tout le monde le résultat d’une réévaluation de notre « pouvoir d’acheter » , dont nous avons tant besoin, d’une meilleure qualité de vie, d’un environnement plus sain et plus sûr, doit être le résultat d’une croissance du PIB. A croire qu’une décroissance nous entraînerait dans les abîmes du marasme si une décroissance de consommation de nos énergies et de nos matières premières n’est pas compensée par une réévaluation d’un autre poste. Ce qui pourrait se défendre si l'on ne voyait les résultats négatifs.

Et pourtant autant la croissance peut être augmenté artificiellement par l’apport d’une nouvelle technique, c'est-à-dire par la création d’un besoin, autant la décroissance peut s’effectuer par la suppression d’une charge sociale ou d’une technologie dépassée. Par exemple, Si les tarifs d'EDF n'étaient pas augmentés ils ne compenseraient plus la perte financière des économies d’électricité que font les consommateurs, ce qui entraînerait une chute du PIB, tellement minime il est vrai que l’on ne s’en apercevrait pas, mais additionné à d’autres exemples …. Calculez !

Pour réformer en profondeur à la fois notre système social et économique le plus gros problème qui se pose maintenant est de se demander s’il est raisonnable ou non de maintenir ce calcul de taux de croissance, alors que nous sommes dans un système économique mondial qui nous oblige à l’accroître sous peine de représailles. Toutes les réformes engendrant la décroissance du PIB seraient-elles de l’utopie, et seraient-elles néfastes aussi bien à la France qu’à l’Europe ? Pourtant on pourrait rester en récession ou dans un taux de non croissance sans dommage, à la condition d’avoir les moyens nécessaires à la mise en place d’un autre système social permettant de modifier fortement notre système économique ?

Les défauts principaux de nos institutions que la crise mondiale ont révélé sont de cogiter sur des systèmes politiques, financiers et économiques dont les principales trames de direction ont été mises en place à la fin de la guerre dans un monde qui avait besoin de se reconstruire matériellement et dont les lobbys industriels et agro-alimentaires se sont emparés depuis.

Nous avons un autre défaut, c'est celui de ne pas penser de façon globale, en pensant pourquoi, en étudiant comment et en réfléchissant au devenir. Comme dans la chaine alimentaire si un chainon manque la théorie des dominos s'installe. Si les abeilles disparaissent la polinisation ne se fera pas, et vous imaginer la suite. En économie politique c'est la même chose. Les rustines sur la roue ne servent à rien si le cadre est rouillé et se casse.

Tout notre système social, environnemental, économique est à repenser. Favoriser la socialisation, la solidarité, le « pouvoir d’acheter », rendre sa place au respect de la personne. Plus il y a de techniques, de machines, qui abolissent l’esclavagisme du travail, plus il y a de réglementations qui déshumanisent l’individu, plus important est l’Homme ainsi que ses relations avec les autres, avec la société, avec le travail. Il faut adapter le travail et l’emploi à l’homme, et non l’homme à l’emploi, tout en gardant en mémoire que nos concurrents n’ont pas la même optique, tout au moins pour l’instant. L’Homme ne doit pas devenir un esclave du pouvoir, de l’argent ou d’un contrat de travail.

Il nous faut être INNOVATEUR, CREATEUR, REFORMISTE. Actuellement, lorsqu’on parle d’innovation, on pense immédiatement économie de marché, prise de parts de marché, inventions techniques pouvant être mise sur le marché. La nouveauté n’est pas forcément une « denrée » de plus pour consommer. Il nous faut créer de nouveaux objectifs, un nouveau mode de pensée et de vie. Nous sommes trop spectateur de notre existence, alors qu’il faut en être acteur. Ne pas avoir peur du changement, des objections. Il y aura toujours des critiques et elles sont plus que nécessaires. Elles sont vitales. Cela signifie que, premièrement on est écouté, deuxièmement, qu’on intéresse, troisièmement, que le sujet peut être amélioré. Que ceux qui nous écoutent ne sont pas indifférents au sujet. L’indifférence étant le début du rejet et de la dictature.

S’il est difficile d’influer sur notre « pouvoir d’acheter » avec les concepts de l’économie européenne et mondiale actuelle, il faut alors revenir sur certains critères de base de la conception structurelle non seulement de notre économie nationale, mais surtout sur les structures sociétales. Une économie dont les impôts et la solidarité reposeraient, non sur le travail et la production, mais uniquement sur la consommation, serait plus équitable pour tous les citoyens. Car, nous sommes tous consommateurs, depuis le bébé qui vient de naître, à la personne qui est décédée. Même mort, nous consommons encore le jour de notre enterrement. L’Homme peut se passer de travailler s’il en a les moyens, ou s’il est pris en charge par l’état ou son entourage, mais il ne peut cesser de manger, de boire, de se chauffer. Il en va de son existence. Mais s'il a avant tout des besoins matériels l’Homme a aussi besoin de buts, d’idéal, de sécurité, de justice, de rituels, de repères, de faste, de rêve.

 La Société moderne et solidaire à développement durable est une réflexion portant sur un projet de société incluant l’idée :

- de modernité, c’est-à-dire d’être de notre temps englobant les technologies, la recherche, la mondialisation,

- de solidarité, non seulement envers les plus pauvres mais aussi entre tous les citoyens

- de développement durable, parce que l’on peut et l’on doit continuer à se développer. Mais se développer dans une société à développement durable et non pour un développement durable, la durabilité étant inclue dans la réflexion.

La qualité de vie est une des caractéristiques de ce projet de société à développement durable et l’un de ces meilleurs atouts. Il ne s’agit pas de prôner la décroissance, mais de faire plus et mieux avec moins. 

Pour développer ce projet nous avons repris sept points prenant en compte les exigences des éléments suivants :

  • un système politique qui assure la participation effective des citoyens à la prise de décisions,

  • avec un gouvernement élu et non nomm

  • la participation des syndicats représentant toute la société et pas seulement une partie des salariés.

 
  • un système social capable de trouver des solutions aux tensions nées d’un développement déséquilibré,
  • Application d’un seuil de « niveau de vie tolérable », remplaçant le calcul du seuil de pauvreté afin de pouvoir calculer le « pouvoir d’acheter »
  • Application du droit à l'égalité et non de la parité ET au droit des chances
  • Application du droit au travail, à ne pas confondre avec le droit du travail.
  • Application d’une reconnaissance sociale pour tous
  • Application du portefeuille de compétences

 

  • un système économique capable de dégager des excédents et de créer des compétences techniques sur une base soutenue et autonome,

  • avec une réorganisation du système social et des impôts
  • avec une réorganisation du Code du Travail.
 
  • un système de production qui respecte l’obligation de préserver la base environnementale écologiquement en vue du développement,
  • avec des industries fonctionnant en symbiose capables de transformer leurs pollutions en matières premières
  • avec des energies renouvelables excluant les gaz de schiste
 
  • un système technologique toujours à l’affût de solutions nouvelles,
  • grâce à un système universitaire incluant la recherche de pointe
  • un système administratif souple capable de s’auto-corriger. 
  • grâce à une véritable délocalisation au niveau régional
 
  • un système international qui favorise des solutions d'éthiques en ce qui concerne les échanges et le finances. (proposition au niveau de l'ONU d'un impôts sur toutes les transactions financières passant par les marchés boursiers afin de créer un fonds pour aider les habitants des pays victimes de castastrophes naturelles)

 

Il faut donc réformer en profondeur en incluant dans la réflexion le développement durable. Un ministère pour l'écologie ou le développement durable n'a pas de raison d'exister, puisque toute réflexion, toute loi ou décret doit être pensé en fonction de …. Le développement durable est non seulement une action politique pour protéger notre planète et par conséquence notre société, mais aussi et surtout une philosophie de vie. La première action étant de remettre en avant l'individu au milieu d'une collectivité.

Sans vouloir une révolution, c’est en mettant en place une nouvelle conception politique, que petit à petit se transformeront les paramètres économiques. L’historique des sciences économiques nous le prouve. Depuis Aristote, les systèmes économiques ont changé plusieurs fois de visage. C’est dans cette optique, en partant d'une réflexion qu’est né notre projet de « société-solidaire » basé sur un développement durable qui ne rejette pas la société de consommation.

Si la sauvegarde environnementale de notre planète devient d’une évidence criante, ce dont nous avons moins conscience est la gravité et l’urgence de la sauvegarde globale de ses habitants et de la paix. Nous refusons la mondialisation, mais celle-ci s’impose d’elle-même, non par la crise économique, qui n’est qu'une face du problème, mais par la fracture sociale entre riches et pauvres à l’échelle mondiale.

Les lois actuelles adaptent l'Homme et l’éthique à l’économie, à la consommation et non le contraire. Le politicien et le philosophe, ce sont au fil des années, transformés en comptables. L’éthique est devenue fluctuante comme la monnaie. Nos valeurs morales changent, nos comportements aussi. Ce serait bien, si c’était pour aller vers un mieux-être pour tous. C’est grave, si c’est pour laisser une partie du globe et nos propres concitoyens sur le bord de la route.