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Les besoins d'existence de l'homme

L’Homme a des besoins d’existence.  

 

D’imminents érudits se sont répandus en explications reposant sur des évènements politiques, économiques, sociologiques ou historiques pour expliquer les motivations qui ont provoqués les soubresauts de la géopolitique passée, oubliant le motif, qui est souvent d’une raison simplissime. Par exemple, pourquoi, sous l’Ancien Régime, les émeutes avaient à leur tête des femmes et non des hommes ? Vous me donnerez des explications dans les guerres lointaines, un mauvais hiver, une mauvaise récolte. Moi, qui suis une femme, je vous répondrais : parce que mes enfants avaient faim et que je n’avais pas de quoi leur donner à manger. Parce que si les hommes peuvent admettre d’endurer la faim, le froid, les femmes n’en sont pas capables, quand elles entendent leurs enfants pleurer (le motif de la colère étant alors viscéral). Elles se révèlent des lionnes lorsqu’il s’agit de défendre ou de nourrir leurs petits. Il ne faut pas chercher plus loin. On analyse rarement, si ce n’est jamais, les sentiments (sentiments et pas motivations) de ceux qu’on appelle la majorité silencieuse et qui se désintéresse de la politique des politiciens. De la même manière, on ne se demande pas assez pourquoi en France tant de personnes souffrent de dépression nerveuse, sans compter les personnes stressées. Les suicides de salariés sur leur lieu de travail devraient, en tirant la sonnette d’alarme, poser la question.

 

Si l’Homme représente mathématiquement une somme de travail que les statisticiens peuvent mettre en équation, les besoins d’existence qui lui sont nécessaires pour vivre sont autant philosophiques, émotionnels que bassement matériels, afin que sa vie soit justifiable par lui et pour lui. Ce que les publicitaires ont bien compris. Créons l’envie, la chose devient un manque, un besoin, une nécessité, un but. Mais les besoins sont comme les inventions, ils peuvent être le meilleur et le pire de l’Homme. Ils peuvent en être sa croissance ou sa destruction selon leur éthique et leurs utilisations. Nos aïeules le savaient bien, (« elles » qui dépendaient entièrement de leur mari) disaient que « les besoins de la gente masculine » se situaient en dessous de la ceinture : nourriture et sexe. C’étaient avec cela que les femmes gouvernaient les hommes, donc le monde. N’ayant, selon les époques, aucun pouvoir, elles avaient contourné la question en agissant sur les besoins et les désirs de leur mari ou de leurs amants.

 

 

Pourquoi vivons-nous en société et qu’en attendons-nous?

 

Le but de tout organisme biologiquement vivant, qu’il soit humain, animal, végétal ou viral est de se reproduire. Notre principale préoccupation étant de procréer, face à « Dame Nature » que nous voulons dominer, nous nous sommes groupés en communautés pour assurer notre sécurité, l’union faisant la force. Nous mettons au service de cette société notre travail, notre temps, notre intelligence. En contrepartie, nous attendons que cette société nous procure nourriture et logement, qu’elle nous soigne, qu’elle nous protège, qu’elle subvienne au nécessaire et même qu’elle pourvoie au superflu.

 

 

L’Homme a besoin de buts

 

Une fois que le but de la reproduction programmée dans son subconscient est atteint, l’Homme est rassasié, l’Homme s’ennuie. Seulement si l’Homme se contente des minima (nourriture, reproduction, défense) il a l’impression de pouvoir se comparer à l’animal évolué, ainsi que l’a décrit Darwin dans sa théorie de l’évolution. Il lui faut aussi autre chose pour se réaliser en tant qu’Homme. L’« homo erectus », a des besoins que la race animale n’a pas. Il lui faut d’autres buts. La curiosité de voir ce qui existait ailleurs, lui a donné un premier but. Au fil des siècles, ce but en a créé d’autres, notamment celui de s’assurer une vie meilleure, pour lui et ses descendants. Alors l’Homme s’est mis à se donner des buts à travers la guerre, les combats : explorer, chercher à asseoir son pouvoir sur les autres, devenir le chef du clan. Il a profiter des temps de paix sur les territoires conquis pour s’installer : pour cela il a créé petit à petit une société de consommation, d’abord avec le troc, puis en inventant l’argent, monnaie d’échange. Pour avoir encore plus de pouvoir, il a eu besoin de s’enrichir. Pour cela, il fallait que ces concitoyens consomment des biens, des services, et même des idées. Tout était bon pour se transformer en argent.

 

Si la survivance est le but principal sans lequel l’individu n’existerait plus, il faut ajouter d’autres facteurs, qui eux, ne sont ni monnayables, ni comptabilisables. Quelques soient les buts ils ont à la base un sentiment. Ils sont les véritables moteurs de l’Homme qui cherche par tous les moyens, non seulement à ressentir des émotions, que ce soit haine, rancune, amour ou passion, mais aussi à les pérenniser. En général, il souhaite fonder une famille heureuse, avoir des enfants bien dans leur tête et dans leurs baskets, qui réussissent leur scolarité puis leur parcours professionnel et familial. L’état ne peut donner cette finalité, de bien être moral, mais l’état peut et doit y participer, à travers la société, l’éducation des enfants, l’instruction, le travail, l’environnement, en donnant non seulement l’espérance d’une vie meilleure pour ses enfants, mais aussi en aidant à réaliser ce présent et ce futur.

 

 

L’homme a besoin d’idéal.

 

Si le but est le terme que l’on se propose d’atteindre, l’idéal est ce qui tend à nous élever à la perfection. L’Homme qui souhaite « réussir » a besoin d’un idéal comme but. Il cherchera à atteindre cette perfection. C’est souvent le cas d’artistes, de musiciens, de peintres, de professions à vocation. Ce sera cette orientation, ce « choix de vie » qui définira leur existence. Ils seront plus ou moins passionnés pour parvenir à ce but. D’autres moins poussés par un idéal seront plus fatalistes et se laisseront porter par les évènements. Néanmoins la plupart des Hommes, parce qu’ils cherchent une raison de leur passage sur Terre en croyant à l’existence de la vie après la mort souhaitent donner un sens à cette vie. Ils ont besoin de croire, quelque soit leur religion ou leur athéisme, en Dieu, en l’Homme ou en eux-mêmes. Ils recherchent pour gagner leur paradis, un idéal de vie, qu’il soit sur terre où ailleurs, à travers un code qui évolue au fil des siècles. Ils ont besoin de valeurs morales, d’un code éthique, qu’ils soient définis par la religion ou par la société.

 

 

Le collectif a des besoins d’idéaux autant que de buts.

 

Le collectif a des besoins qui ne sont pas les mêmes que ceux des Hommes. Le collectif ne fait pas et ne doit pas faire de sentiments. Il est sensé promouvoir la justice sociale, la protection ainsi que le développement de la richesse du pays afin que chacun des citoyens dont il a la responsabilité, puisse en profiter.

 

Le collectif lui aussi a besoin de buts. Il est important que la société, par l’intermédiaire de l’Etat ait un but. C’est ce que représentent les programmes des partis politiques. Lors de la campagne électorale de 2007, les candidats avaient comme but :

 

  • Sarkozy : le pouvoir d’achat,
  • Bayrou : le remboursement de la dette publique,
  • Royal : le changement de constitution.

Si le collectif a besoin de buts, il a aussi besoin d’un idéal. Les nations se sont dotés d’idéaux et les ont inscrit dans leur constitution, sur leurs drapeaux ou leurs blasons. Ce sont les devises nationales « L’union fait la force », « Toujours plus haut », « Dieu avec nous » etc.…

 

N’allons pas chercher très loin notre idéal collectif, qui donne reconnaissance et dignité à l’Homme. Soyons chauvin et fiers de l’être. Nous avons une des plus belles devises nationales, inspirée par la Déclaration d’Indépendance des Etats-Unis de 1776 « Liberté, égalité, fraternité »

 

Mais est-elle réelle, appliquée ? Que signifie-t-elle pour nous ?

 

 

1) La liberté

 

La liberté est un idéal. C’est un bien très précieux et très fragile. On se bat pour la liberté de son pays. Certains peuples se battent encore pour la liberté de penser, de s’exprimer. On punit un Homme en le privant de sa liberté, en l’emprisonnant.

 

Sous prétexte de liberté, nous avons été régicide et renversé dans un bain de sang, un gouvernement en place ainsi qu’une société, Sous prétexte de cette révolution de 1789, nous nous réclamons comme LE pays des droits de l’Homme, et nous voulons donner des leçons de démocratie aux autres gouvernants.

 

Mais sommes-nous vraiment libres ? Et qu’entend-on par liberté, qui n’est que l’ensemble des droits dont la jouissance est accordée aux citoyens.

 

Il faudrait déjà regarder où commencent et s’arrêtent nos libertés, toute liberté étant relative. Nous avons tellement l’habitude de la machine administrative et étatique de la France que nous avons le sentiment d’être libre. Demandez à un patron s’il est libre de licencier un salarié de son entreprise comme il le souhaite ? Demandez à un ouvrier s’il est libre d’aller travailler quand il le souhaite ? A un écolier, s’il a envie de suivre les cours qui ne l’intéresse pas ? Nous sommes fichés, enregistrés : papiers d’identité, numéro de sécurité sociale, permis de conduire, carnet de santé, carte bancaire, déclaration de revenus….. L’Homme est à peine né, que sa nourriture est pesée, calculée par les nutritionnistes. L’école est obligatoire pendant dix ans. Non seulement, toute sa vie est régie par des lois, des réglementations, mais aussi par des us et coutumes, des religions, des qu’en dira-t-on. La liberté ? Ce serait ne dépendre de rien, ni de personne. Pourtant, il faut le reconnaître et l’admettre, la vie en société ne serait pas tolérable, si elle n’était régie par certaines règles. Ces règles sont celles de la citoyenneté légiférées par l’Etat, que l’on complète par la civilité ou ce que l’on nomme aussi politesse.

 

La liberté n’est pas un concept simple, elle réclame notamment qu’on respecte les autres, la liberté des uns s’arrêtant où commence la liberté des autres. Elle est une autonomie morale, qui – à condition qu’elle ne perturbe pas l’ordre public - permet à l’Homme de se déterminer dans ses convictions philosophiques, religieuses, idéologiques, politiques, en dehors de toutes pressions extérieures, qu’elles soient familiales, sociales ou étatiques. La laïcité permet l’expression d’une liberté religieuse qui pourrait se définir par le principe de : « Rendons à César, ce qui appartient à César et à Dieu, ce qui est à Dieu » en séparant la gouvernance de l’Etat de la gouvernance des religions. En ne mélangeant pas ce qui est du domaine strictement privé du domaine public. Cela avait déjà été dit par un dénommé Jésus, il y a plus de vingt siècles

 

Quant aux idées politiques, idéologiques, d’opinions, elles sont inscrites en France selon l’article 26 de la Constitution. –«  Aucun membre du Parlement ne peut être poursuivi, recherché, arrêté, détenu ou jugé à l'occasion des opinions ou votes émis par lui dans l'exercice de ses fonctions ». Elle est toutefois restreinte par l’article 2 de cette même Constitution « Les partis et groupements politiques …. se forment et exercent leur activité librement. Ils doivent respecter les principes de la souveraineté nationale et de la démocratie »

 

Cette liberté des diverses opinions passe par le transfert des connaissances. Il se fait par l’enseignement, la relation, le contact, l’écrit, la parole. Télévision, radio, presse, Internet, n’étant que des outils. Elle ne s’exprime pas seulement par la parole, elle  peut s’exprimer par l’image de soi que l’on projette vers les autres, par le costume qui est la représentation d’une identité que l’on s’attribue.

 

La liberté de penser et de s’exprimer peut aussi se manifester par la contestation collective. Refus d’une gouvernance mal perçue, mal être d’une société contestée, tout peut être sujet à conflit. En temps de paix, l’Homme conteste par le vote, le droit de grève, en manifestant dans la rue. En temps de guerre, il le fait par les armes.

 

 

2) L’égalité

 

On parle d’égalité des sexes, de parité dans le travail, dans la politique, mais la parité est-elle l’égalité au sens du terme que nous sommes égaux, avec les mêmes droits et les mêmes devoirs ? Il faut reconnaître que nous ne le sommes pas morphologiquement, ni physiologiquement. La parité n’est qu’un décompte arithmétique dans un ensemble donné rendu obligatoire par le non respect de l’égalité des chances devant la différence des sexes. En voici un exemple : Devant établir une liste de 30 personnes, il faut quinze hommes et quinze femmes pour respecter la parité. Si pour un homme ou une femme qui a les compétences nécessaires, alors qu’il est la seizième personne, c’est-à-dire en surnombre du calcul de la parité, au nom de quelle égalité le lui refuse-t-on ? Est-ce la parité qui signifie qu’il y ait autant de chance pour vingt femmes compétentes et seulement dix hommes de même compétence et vice versa, ou l’égalité ? La parité engendre pour beaucoup de femmes qui ont obtenu un poste grâce à cette loi, le complexe de l’imposteur. Elle leur donne le sentiment d’être un alibi de bonne conduite et les oblige à fournir encore plus d’efforts et de travail pour faire reconnaître leurs compétences. Elle engendre pour des hommes compétents, un complexe de frustration.

 

La véritable égalité exige de notre part de considérer celui qui est en face de nous comme identique et à la fois distinct de nous, sans idées de parité ou de discrimination positive, ayant les mêmes droits et les mêmes devoirs. Oui, nous sommes différents. Oui, nous avons des cultures différentes. Un Italien n’a pas les mêmes origines, ni la même histoire qu’un suédois. La parité et la discrimination positive représentant déjà le ferment d’une idée d’inégalité simplement par le sexe ou la couleur de la peau. L’égalité, consiste dans la reconnaissance de la dignité et de la compétence de l’autre. Parce qu’il n’y a pas d’égalité, lorsqu’on ne respecte pas l’autre, lorsqu’on ne respecte pas sa valeur.

 

 

3) La fraternité

 

Qui dit fraternité, sous-entend solidarité, identique à la solidarité d’une famille unie. La fraternité est un concept encore plus complexe que la liberté ou l’égalité, notre égoïsme primant souvent sur la solidarité. Nos acquis sociaux se font souvent au détriment d’autres classes sociales ou d’autres corporations, engendrant une incompréhension et une rancœur légitime de la part de ceux laissés sur le bord de la route. Il est injuste, pensent-ils, que tout le monde n’ait pas la retraite au même âge. C’est oublier la pénibilité ou le danger d’un travail. Pourtant si on regarde de plus près, la somme de travail n’est-elle pas aussi pénible pour une femme seule ayant charge d’enfant avec plus de trois quart d’heure de transport/aller plus le retour pour assumer un emploi de secrétaire. Pourtant, si elle travaille dans le privé, elle ne pourra pas prendre sa retraite avant 65 ans (ou sous conditions de durée d’assurance entre 60 et moins de 65 ans)

 

Pour qu’une société soit puissante, il faut qu’elle soit solidaire, unie. Les syndicats en sont la preuve, puisqu’on leur demande pour prouver leur légitimité, de démontrer qu’ils sont capables de mobiliser non seulement leurs adhérents, mais aussi le reste de la population. Les citoyens, de leur côté, participent à la solidarité par le prélèvement des impôts que l’Etat redistribue, soit en travaux au bénéfice de la collectivité, soit en aidant les plus démunis.

 

Cela ne doit pas nous empêcher de nous prendre par la main. Rien, n’est plus individualiste, ni plus égoïste que l’Homme. C’est le plus souvent du chacun pour soi. Ce qui peut être notre force est aussi notre faiblesse. C’est une constatation, dont il faut tenir compte. Combien de personnes âgées sont mortes, seules, abandonnées, en cet été 2004, sans même personne pour réclamer leur corps. Cela a été reproché au gouvernement en place, et les ministres n’ont pas osé nous rappeler que c’était notre voisin de palier, notre parent, qui était là et qui est mort sans une main charitable pour le secourir ? L’état ou les représentants d’une association doivent-ils être là pour nous assister dans chaque fait et geste quotidien ? NON, sinon nous devenons nous même des assistés, non des êtres responsables de nos actes. L’état ne devant être que l’intermédiaire pour organiser la solidarité.

 

 

L’Homme a besoin de sécurité

 

Afin d’assurer de façon continue toit, nourriture, éducation, soins, à lui-même et à ses enfants, l’Homme a besoin de sécurité dans le temps, dans un pays en paix, sans guerre, ni révolution, ni attentats. Pour cela, la société lui assure la sécurité avec l’armée et la police.

 

L’Homme a besoin de sécurité financière, non seulement pour assurer ses besoins personnels et ceux de sa famille, mais aussi pour subvenir lorsqu’il ne peut ou ne pourra plus travailler. Il a besoin d’avoir des revenus réguliers suffisants.

 

L’Homme isolé, stressé, a besoin d’une sécurité morale qu’il va rechercher à travers des réseaux, des associations, dans ses élus (d’où l’importance de la proximité de ses élus) pour la prise en charge de ses problèmes, de ses difficultés.

 

L’Homme recherche la sécurité dans son environnement urbain et rural. C’est dans la police municipale que le citoyen honnête cherche à trouver un sentiment de sécurité, de prévention et pas seulement de répression.

 

L’Homme recherche la sécurité dans son environnement extérieur, mais il est triste de constater qu’il ne la trouve pas forcément dans son environnement familial ; violences conjugales, violences sur personnes âgées, violences sur enfants. Ici, comme ailleurs, la sécurité commence par le respect de l’autre.

 

 

L’Homme a besoin de justice

 

L’Homme a inventé la justice des tribunaux pour arbitrer un litige entre deux plaignants, puis pour punir ceux qui violaient la loi, et ensuite pour dédommager les victimes du non respect de leur intégrité physique, morale ainsi que de la dégradation ou du vol de leurs biens.

 

Mais il ne faut pas confondre la Justice des tribunaux avec la justice sociale que tout Homme recherche dans ses idéaux ou dans ses besoins. La justice est un besoin impératif. Elle est le point de départ, non seulement de l’égalité entre citoyens mais aussi des chances de chacun. Elle est le fait de donner à tous en général et à chacun en particulier, les mêmes droits et les mêmes devoirs, et non des privilèges de toutes sortes. Le citoyen réclame que la justice « équitable » de la loi lui permette de pouvoir vivre décemment par ce qu’on appelle « l’égalité des citoyens ». Mais y a-t-il une justice lorsqu’un Homme qui travaille se retrouve « SDF »? Il y a-t-il une justice lorsqu’un retraité n’a pas de quoi vivre décemment ? Est-il juste qu’une catégorie paie pour pouvoir polluer et que les autres subissent leur pollution ? La loi votée par le gouvernement se doit d’être la même pour tous. L’Homme se révolte devant ce qu’il considère à juste titre comme des injustices, parce qu’à force de légiférer des exceptions, on parvient à des non sens et à des citoyens que l’on rejette.

 

Tout comme l’équité morale nous demande de reconnaître des faits historiques comme le colonialisme et l’esclavagisme, ou ceux d’un passé plus lointain où protestants et catholiques s’entretuèrent et qui furent des histoires communes à nos ancêtres, ce n’est pas à nous, les enfants d’une génération qui n’avons pas connu ces horreurs de continuer à ressasser haines et rancœurs, mais au contraire à les dépasser, à l’exemple de la Grande Bretagne, avec le discours de Winston Churchill, évoquant les Etats-Unis d’Europe, puis  l’Allemagne, la Belgique, la France, l’Italie, le Luxembourg et les Pays-Bas signant le traité de Paris instituant la première Communauté Européenne du charbon et de l’acier, le 19 septembre 1946 à Zurich, après des siècles de guerres.

 

 

L’Homme a besoin de rituels, de repères

 

L’Homme est attaché à un besoin de rituels, de repères, de références. Le lever et le coucher du soleil ont été ses premiers repères, ainsi que le cycle des saisons. Aujourd’hui, nos repères sont devenus des habitudes, qu’ils soient :

  • Calendaires : semaines de 7 jours, fêtes nationales, Noël…
  • Familiaux : fête de famille, naissance, mariage, décès
  • Organisation du travail où il a été mis en place des protocoles

Il en est de même pour les repaires quotidiens individuels auxquels nous sommes attachés, qui tiennent autant aux habitudes qu’au rituel, ou aux petites manies, que ce soit au réveil, pour le repas, la façon de s’endormir…..

 

Le ciment d’une nation n’est pas seulement dans sa langue, son drapeau ou son hymne national, il se retrouve aussi dans ses rituels ; défilé de la fête nationale, organisation des élections, intronisation d’un chef d’état, commémorations…. Les grands évènements doivent suivre un rituel, comme dans une famille. Ils représentent pour le citoyen des symboles forts.

 

Mais la société évolue au cours des ans et modifie ses codes. C’est ainsi que la société française a décrété que la femme « qui ne travaille pas et s’occupe de son conjoint et de ses enfants » n’a pas de statut social, alors qu’elle accomplit un travail à plein temps. Il lui faudra l’aide de son mari ou de son compagnon pour un crédit, un logement. C’est ainsi que la société a décidé qu’une personne qui ne gagne pas trois fois le montant de son loyer ne peut trouver à se loger. Avec ce raisonnement, il se retrouve « SDF ». C’est dans le maintien jusqu’à l’intolérance de certains de ses usages que les Hommes et les états manquent de fraternité, de justice, de solidarité.

 

 

L’importance de la mode.

 

Si le mode vestimentaire représente la liberté de s’exprimer dans un pays où la liberté d’expression est autorisée, elle a été à travers les siècles le reflet des couches sociales et la marque du pouvoir. Les codifications vestimentaires sont les marques de qui vous êtes, ou bien, dans certaines sociétés, de ce que vous voulez paraître. Sous la royauté, les talons rouges représentaient l’appartenance à l’aristocratie. Au XXIe siècle, les tenues traditionnelles sont remises au goût du jour pour plus de praticité, mais sans adopter « la mode ». Elles redéfinissant dans ce sens le refus à une mondialisation sans identité. « Je suis japonaise en passant le kimono », « je revendique l’appartenance à une religion en me voilant », « je copie et je m’identifie aux européennes en m’habillant en minijupe ». Un refus de la société occidentale, sa morale et ses coutumes ou le contraire.

 

 

L’Homme a besoin de faste, de rêve.

 

L’Homme a besoin de rêve. Il n’est que de voir l’engouement des lecteurs pour la « presse people », sur les us, gestes et faits des aristocrates, des vedettes, des politiques en smoking et robes du soir pour deviner à quel point le faste, le luxe, la beauté, font rêver. Qui ne rêve un jour de gagner au loto ? Il n’y a jamais eu autant de participants aux jeux d’argent.

 

Les publicitaires avec les études marketing l’ont bien compris. Ils présentent à travers les pubs de très beaux mannequins, des sportifs, des villas de rêve. C’est le rêve qui fera vendre un produit finalement très ordinaire. Les corps nus retouchés pour être plus beaux s’affichent sur de nombreuses pubs. En septembre 2007, une affiche considérée comme choquante, représentant le corps nu d’une femme anorexique a dû être retirée. Elle ne faisait pas rêver. Elle dénonçait au contraire une réalité dérangeante.

 

Plus l’Homme est à la recherche d’un idéal (parfois seulement pour sa sécurité ou pour survivre, sachant qu’il ne peut l’atteindre dans les conditions où il se trouve), plus il est capable de prendre des risques. Il n’y a qu’à prendre pour preuve tous les clandestins qui risquent leur vie pour réaliser un rêve, quitter un pays pauvre ou en guerre pour un pays idéalisé, qui, pensent-ils, va les accueillir, où ils pourront vivre décemment, en sécurité. Il peut aussi essayer de fuir la réalité et se réfugier dans d’autres rêves avec l’alcool, la drogue.

 

 

L’Homme a des besoins matériels

 

Il est indéniable que l’Homme a surtout des besoins matériels, sans lesquels il ne peut survivre, notamment en agro-alimentaire. Pour vivre décemment, il faudra ajouter des besoins en énergie, services, transports, logements …. , les besoins évoluant avec le progrès, les époques et les mœurs.

 

Mais les besoins matériels lorsque ces besoins vitaux sont assurés, entraînent certaines dérives sur lesquels il faut se pencher, dérives financières, abus de pouvoir ….

 

Le besoin de pouvoir